Une mission au Brésil

Une mission au Brésil

Du 17 au 27 avril 2025, Régis Tournebize est parti en mission au Brésil dans le cadre du projet Systèmes agro-forestiers Trans-Amazonie (SAF), impliquant la Guadeloupe, la Guyane et le Brésil. Ce projet, porté par l’association Nature Rights a pour objectif le partage des savoirs sur les questions d’agroforesterie entre les populations de Guyane et celles du nord du Brésil.

Après un périple d’une quarantaine d’heures en voiture, bus et bateau, la délégation composée également de professionnels du monde agricole guyanais a atteint sa destination, la ville de Tomé-Açu, dans l’état du Pará.

L’objectif du gouvernement de cet état est de sensibiliser à des approches agroforestières peut-être plus diversifiées et favoriser l’usage de pratiques culturales agro-écologiques.

L’Embrapa (Société brésilienne de recherche agricole, l’équivalent local d’INRAE), a organisé des visites de dispositifs expérimentaux et des rencontres avec des agriculteurs. Il faut savoir que dans cette région, quelqu’un qui possède 4000 ha de terrain est considéré comme un « petit » agriculteur ! Autre pays, autre échelle !

Toute la région abrite d’importantes superficies consacrées à la culture de poivre vert, ce qui vaut au Brésil d’être compté parmi les tout premiers producteurs mondiaux de cette épice.

La contribution d’INRAE au cours des échanges a été notamment de faire état d’un concept d’agroforesterie très diversifié qui tranche avec le modèle qui a court localement. Ce fut aussi l’occasion de mentionner le rôle et le choix de plantes de services adaptées à l’environnement et aux contraintes de la zone, laquelle enregistre une forte pluviométrie.

Si les échanges avec les hôtes ont été fructueux et ont laissé entrevoir une possible réflexion à mener dans les orientations à prendre dans le futur, il est évident qu’il faudra du temps avant de percevoir les premiers signes d’une évolution de l’approche agroforestière.

Pour ce qui est de la coopération avec la Guyane, bien que certains agriculteurs se soient renseignés sur les possibilités d’approvisionnement en plants de certaines espèces utilisées au Brésil, il a été rappelé que, pour l’heure, la réglementation ne permettait pas de circulation de végétaux vers le département français.