Projet MALIN – Maladies infectieuses en milieu insulaire tropical

Projet MALIN – Maladies infectieuses en milieu insulaire tropical

Le projet collaboratif MALIN visait à améliorer le contrôle des maladies infectieuses humaines, animales et végétales en Guadeloupe et dans la Caraïbe, en associant l’ensemble des institutions guadeloupéennes impliquées dans la compréhension, le suivi et le contrôle de ces maladies. MALIN s’est appuyé sur une approche pluridisciplinaire associant microbiologie, pathologie, épidémiologie, et entomologie. Il a été réalisé sur le programme opérationnel FEDER-FSE 2014-2020, et pour INRAE et l’unité ASTRO, les opérations se sont déroulées du 1er janvier 2017 au 30 juin 2023.

Objectifs du projet

  • Améliorer les connaissances, le diagnostic et la surveillance des maladies infectieuses humaines, animales et végétales d'intérêt pour le territoire ;
  • Élaborer des méthodes lutte alternatives et durables contre ces maladies ;
  • Transférer aux utilisateurs finaux les innovations issues du projet au moyen de formations techniques ;
  • Former les futurs cadres locaux de la recherche en infectiologie et assurer la formation continue dans des domaines clés (bioinformatique, séquençage, protéomique).

Partenaires

INRAECIRADInstitut PasteurCHUCHBTARSUniversité des AntillesSanté Publique FranceIT2FREDON

Principales réalisations pour ASTRO

Une des premières réalisations du projet MALIN a été la tenue d’un atelier « One Health Leadership » du 18 au 20 novembre 2019. Cet atelier a permis de fédérer une communauté sur le concept de la santé globale, aboutissant à un article réflexif sur l’implémentation de cette approche en Guadeloupe.

MALIN a permis la réalisation d’une thèse de doctorat en virologie végétale, soutenue en décembre 2022. Les travaux menés par le doctorant au sein du pôle Biologie ont permis de jeter les bases sur l’épidémiologie des virus infectant les ignames à l’échelle du territoire guadeloupéen, et ont mené à la première détection en Guadeloupe et à la caractérisation de virus tels que Cordyline virus 1, Dioscorea mosaic associated virus et yam virus Y. Ils ont également abouti au développement d’outils moléculaires pour le diagnostic.

Le projet MALIN a également permis d’avancer sur la compréhension de l’écologie et de l’épidémiologie des champignons du Colletotrichum responsable de l’anthracnose de l’igname en mettant en avant les rôles de la diversité des communautés d’adventices et de l’environnement paysager sur la prévalence des souches pathogènes, et en précisant le statut des espèces au sein du complexe Colletotrichum gloeosporioides sensu lato avec la mise en évidence pour la première fois de la présence majoritaire de l’espèce Colletotrichum alatae en Guadeloupe.

Date de modification : 04 janvier 2024 | Date de création : 04 janvier 2024 | Rédaction : Sébastien Guyader